Axe 2 - Assurer la résilience des territoires, des infrastructures et des services essentiels
Préserver la ressource en eau
Le changement climatique a un impact fort et croissant sur la ressource en eau, tant en quantité qu’en qualité. Il est nécessaire de construire des solutions d’adaptation structurelles pour répondre à cette évolution.
Selon vous, parmi les actions suivantes, lesquelles devraient être priorisées ?

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Publié le 20/12/2024 - 17h18
E.Soncourt
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[Surveiller] : Surveiller les prélèvements d’eau pour assurer l’équilibre entre besoins et ressources disponibles, en respectant la bonne fonctionnalité des écosystèmes aquatiques.
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[Outiller] : Développer des outils pour passer d’une politique de réaction à la crise à une politique d’anticipation des sécheresses.
Toutes ces mesures doivent être mises en œuvre. Il n’y a aucune raison de les mettre en compétition. Les pénuries d’eau, avec leurs répercussions sur l’agriculture, le tourisme, l’industrie et d’autres secteurs, figurent parmi les quatre principaux risques liés au changement climatique identifiés par le GIEC pour la France. Pourtant, la gestion de l’eau en France demeure largement réactive, se limitant à des réponses ponctuelles après des catastrophes climatiques. Cette approche est insuffisante face à l’ampleur des enjeux, et ses conséquences touchent inégalement les populations. Par exemple, à Mayotte, la sécheresse de 2023 a gravement affecté l’accès à l’eau et à l’assainissement, provoquant la fermeture d’écoles et d’hôpitaux ainsi qu’une recrudescence de maladies, en particulier parmi les populations déjà précarisées. Pour répondre à ces défis, il est essentiel de passer à une approche systémique de la gestion de l’eau, pour prévenir les risques de raréfaction et de dégradation de la ressource. Cette transition nécessite d’éviter les projets de maladaptation, tels que les mégabassines, qui, au lieu de résoudre les problèmes structurels, les aggravent. L’État doit conditionner les financements futurs à des initiatives intégrant pleinement la nécessité d’adaptation au changement climatique. Un investissement accru dans le secteur de l’eau est également indispensable. Selon le syndicat des industriels de l’eau et de l’assainissement, environ 2 milliards d’euros par an sont nécessaires pour la rénovation et l’entretien du réseau d’eau potable. En parallèle, la dépollution des eaux souterraines, essentielle pour assurer une ressource durable, représenterait un coût d’au moins 522 milliards d’euros. Par ailleurs, l’adaptation dans le domaine de l’eau implique de mieux encadrer les pratiques des acteurs privés, qui accaparent une part importante de cette ressource en France, notamment dans l’industrie, l’agriculture, ou encore pour la production d’eau en bouteille. Une régulation plus stricte est nécessaire pour garantir que leurs prélèvements et usages soient compatibles avec les réalités climatiques futures. Au-delà donc de la surveillance des prélèvements, il incombe d’empêcher les prélèvements illégaux et de réguler le secteur privé. Enfin, une attention particulière doit être portée à l’agriculture, qui consomme environ 70 % de l’eau disponible. Ce secteur doit évoluer pour s’adapter à la raréfaction des ressources, notamment en adoptant des pratiques agroécologiques, moins gourmandes en eau. Une transformation profonde du modèle agricole est donc incontournable pour préserver cette ressource vitale.
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Publié le 19/12/2024 - 19h40
Marie Catteau
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[Surveiller] : Surveiller les prélèvements d’eau pour assurer l’équilibre entre besoins et ressources disponibles, en respectant la bonne fonctionnalité des écosystèmes aquatiques.
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[Agir sur la gouvernance] : Adapter au climat futur la gouvernance et les financements de la gestion de l’eau.
Toutes ces mesures doivent mise en œuvre. Il n’y a aucune raison de les mettre en compétition. Les pénuries d’eau, avec leurs répercussions sur l’agriculture, le tourisme, l’industrie et d’autres secteurs, figurent parmi les quatre principaux risques liés au changement climatique identifiés par le GIEC pour la France. Pourtant, la gestion de l’eau en France demeure largement réactive, se limitant à des réponses ponctuelles après des catastrophes climatiques. Cette approche est insuffisante face à l’ampleur des enjeux, et ses conséquences touchent inégalement les populations. Par exemple, à Mayotte, la sécheresse de 2023 a gravement affecté l’accès à l’eau et à l’assainissement, provoquant la fermeture d’écoles et d’hôpitaux ainsi qu’une recrudescence de maladies, en particulier parmi les populations déjà précarisées. Pour répondre à ces défis, il est essentiel de passer à une approche systémique de la gestion de l’eau, pour prévenir les risques de raréfaction et de dégradation de la ressource. Cette transition nécessite d’éviter les projets de maladaptation, tels que les mégabassines, qui, au lieu de résoudre les problèmes structurels, les aggravent. L’État doit conditionner les financements futurs à des initiatives intégrant pleinement la nécessité d’adaptation au changement climatique. Un investissement accru dans le secteur de l’eau est également indispensable. Selon le syndicat des industriels de l’eau et de l’assainissement, environ 2 milliards d’euros par an sont nécessaires pour la rénovation et l’entretien du réseau d’eau potable. En parallèle, la dépollution des eaux souterraines, essentielle pour assurer une ressource durable, représenterait un coût d’au moins 522 milliards d’euros. Par ailleurs, l’adaptation dans le domaine de l’eau implique de mieux encadrer les pratiques des acteurs privés, qui accaparent une part importante de cette ressource en France, notamment dans l’industrie, l’agriculture, ou encore pour la production d’eau en bouteille. Une régulation plus stricte est nécessaire pour garantir que leurs prélèvements et usages soient compatibles avec les réalités climatiques futures. Au-delà donc de la surveillance des prélèvements, il incombe d’empêcher les prélèvements illégaux et de réguler le secteur privé. Enfin, une attention particulière doit être portée à l’agriculture, qui consomme environ 70 % de l’eau disponible. Ce secteur doit évoluer pour s’adapter à la raréfaction des ressources, notamment en adoptant des pratiques agro écologiques, moins gourmandes en eau. Une transformation profonde du modèle agricole est donc incontournable pour préserver cette ressource vitale.
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Publié le 18/12/2024 - 16h26
Union nationale des entreprises du paysage
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[Outiller] : Développer des outils pour passer d’une politique de réaction à la crise à une politique d’anticipation des sécheresses.
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[Accompagner les usagers] : Accompagner tous les usagers (entreprises, particuliers, agriculteurs, collectivités) dans la réduction de leur consommation en eau, par exemple avec la construction ou la rénovation de bâtiments pour qu’ils utilisent moins d’eau potable à la fois grâce à des équipements (mitigeurs…) et grâce à la réutilisation des eaux impropres à la consommation humaine pour les usages, ou encore en accompagnant les filières économiques dans la réalisation de leurs plans de sobriété hydrique, ou en développant des systèmes d’irrigation moins consommateurs d’eau pour l’agriculture.
Pour l'Unep, il est essentiel d'intégrer toutes les parties prenantes permettant d'apporter des solutions de gestion vertueuses de l'eau. Notre politique de gestion de l'eau a eu tendance jusqu'ici à se focaliser en priorité sur les questions de sécheresses et à gérer les situations d'urgence. Il convient d'adopter une politique plus durable de gestion de l'eau, tenant également compte des situations d'excès d'eau, et visant donc à rétablir un cycle vertueux de l'eau tout au long de l'année pour éviter les épisodes de sécheresses. En désimperméabilisant les sols, en infiltrant l'eau, et en végétalisant au maximum pour alimenter le cycle de l'eau grâce à l'eau verte. En effet, 2/3 des précipitations sont liées à l'évapotranspiration des végétaux et des sols. Rappelons que l'eau verte est une des limite planétaire ayant été atteinte et qu'il est urgent et vital de prendre en compte ce phénomène. La restauration du cycle de l'eau ne peut se faire qu'à l'échelle du bassin versant et doit impliquer tous les acteurs. Concernant l'accompagnement des usagers, l'Unep et l'interprofession Valhor ont créé une charte interprofessionnelle sur l'eau, tout d'abord dans les Pyrénées Orientales. Cette charte repose sur des engagements des professionnels pour mieux gérer la ressource en eau toute l'année (gestion à la parcelle, arrosage raisonné, adaptation de la palette végétale, eaux non conventionnelles...). Cela permet d'éviter les fortes restrictions d'eau l'été, qui ont un impact très négatifs sur les végétaux.
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Publié le 18/12/2024 - 16h22
Lucas Degos - FMA
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[Protéger] : Protéger les captages* dans un contexte de changement climatique. (* Captages : un ouvrage de prélèvement exploitant une ressource en eau, que ce soit en surface (prise d'eau en rivière) ou dans le sous-sol (forage ou puits)).
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[Accompagner les usagers] : Accompagner tous les usagers (entreprises, particuliers, agriculteurs, collectivités) dans la réduction de leur consommation en eau, par exemple avec la construction ou la rénovation de bâtiments pour qu’ils utilisent moins d’eau potable à la fois grâce à des équipements (mitigeurs…) et grâce à la réutilisation des eaux impropres à la consommation humaine pour les usages, ou encore en accompagnant les filières économiques dans la réalisation de leurs plans de sobriété hydrique, ou en développant des systèmes d’irrigation moins consommateurs d’eau pour l’agriculture.
En lien direct avec le 4ème Plan National Milieux Humides (2022-2026) : la préservation, la gestion adéquate et la restauration des zones humides dégradées contribueront à ralentir l'écoulement de l'eau dans les bassins versants et de la conserver à des périodes clés (soutien au débit d'étiage, recharge des nappes). De plus, la restauration de certains éléments du paysage telles que les haies sur talus, et certaines adaptations des pratiques agricoles (labours en travers de la pente, agro-foresterie, cultures sans labour...) permettent également d'augmenter la structure et la composition du sol, l'infiltration et donc le stockage d'eau Par ailleurs, les zones humides peuvent être considérées commet des reins naturels améliorant la qualité de l'eau en particulier en ce qui concerne le cycle de l'azote (activité dénitrifiante importante)
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Publié le 18/12/2024 - 14h32
ThomasV
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[Outiller] : Développer des outils pour passer d’une politique de réaction à la crise à une politique d’anticipation des sécheresses.
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[Accompagner les usagers] : Accompagner tous les usagers (entreprises, particuliers, agriculteurs, collectivités) dans la réduction de leur consommation en eau, par exemple avec la construction ou la rénovation de bâtiments pour qu’ils utilisent moins d’eau potable à la fois grâce à des équipements (mitigeurs…) et grâce à la réutilisation des eaux impropres à la consommation humaine pour les usages, ou encore en accompagnant les filières économiques dans la réalisation de leurs plans de sobriété hydrique, ou en développant des systèmes d’irrigation moins consommateurs d’eau pour l’agriculture.
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Publié le 18/12/2024 - 14h00
PBn
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[Surveiller] : Surveiller les prélèvements d’eau pour assurer l’équilibre entre besoins et ressources disponibles, en respectant la bonne fonctionnalité des écosystèmes aquatiques.
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[Accompagner les usagers] : Accompagner tous les usagers (entreprises, particuliers, agriculteurs, collectivités) dans la réduction de leur consommation en eau, par exemple avec la construction ou la rénovation de bâtiments pour qu’ils utilisent moins d’eau potable à la fois grâce à des équipements (mitigeurs…) et grâce à la réutilisation des eaux impropres à la consommation humaine pour les usages, ou encore en accompagnant les filières économiques dans la réalisation de leurs plans de sobriété hydrique, ou en développant des systèmes d’irrigation moins consommateurs d’eau pour l’agriculture.
Accompagnement des usagers en présentant des "success stories" concrètes, répliquables et économiquement intéressantes Protéger la biodiversité avec un équilibre des prélèvements/usages
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Publié le 17/12/2024 - 18h56
Maturin de Buffon
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[Surveiller] : Surveiller les prélèvements d’eau pour assurer l’équilibre entre besoins et ressources disponibles, en respectant la bonne fonctionnalité des écosystèmes aquatiques.
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[Accompagner les usagers] : Accompagner tous les usagers (entreprises, particuliers, agriculteurs, collectivités) dans la réduction de leur consommation en eau, par exemple avec la construction ou la rénovation de bâtiments pour qu’ils utilisent moins d’eau potable à la fois grâce à des équipements (mitigeurs…) et grâce à la réutilisation des eaux impropres à la consommation humaine pour les usages, ou encore en accompagnant les filières économiques dans la réalisation de leurs plans de sobriété hydrique, ou en développant des systèmes d’irrigation moins consommateurs d’eau pour l’agriculture.
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Publié le 17/12/2024 - 16h59
Philippe.Barras
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[Agir sur la gouvernance] : Adapter au climat futur la gouvernance et les financements de la gestion de l’eau.
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[Accompagner les usagers] : Accompagner tous les usagers (entreprises, particuliers, agriculteurs, collectivités) dans la réduction de leur consommation en eau, par exemple avec la construction ou la rénovation de bâtiments pour qu’ils utilisent moins d’eau potable à la fois grâce à des équipements (mitigeurs…) et grâce à la réutilisation des eaux impropres à la consommation humaine pour les usages, ou encore en accompagnant les filières économiques dans la réalisation de leurs plans de sobriété hydrique, ou en développant des systèmes d’irrigation moins consommateurs d’eau pour l’agriculture.
Toutes les propositions sont importantes, et je les choisis toutes. Pour répondre au défi, il est essentiel de passer à une approche systémique de la gestion de l’eau, pour prévenir les risques de raréfaction et de dégradation de la ressource. Cette transition nécessite d’éviter les projets de maladaptation, tels que les mégabassines, qui, au lieu de résoudre les problèmes structurels, les aggravent. L’État doit conditionner les financements futurs à des initiatives intégrant pleinement la nécessité d’adaptation au changement climatique. Un investissement accru dans le secteur de l’eau est également indispensable pour la rénovation et l’entretien du réseau d’eau potable, ainsi que pour la dépollution des eaux souterraines et la limitation de l'usage agricole en l'aidant à se développer autrement avec moins d'eau.
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Publié le 17/12/2024 - 16h23
carolineD63
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[Surveiller] : Surveiller les prélèvements d’eau pour assurer l’équilibre entre besoins et ressources disponibles, en respectant la bonne fonctionnalité des écosystèmes aquatiques.
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[Agir sur la gouvernance] : Adapter au climat futur la gouvernance et les financements de la gestion de l’eau.
Toutes ces mesures doivent mise en œuvre. Il n’y a aucune raison de les mettre en compétition.
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Publié le 17/12/2024 - 10h52
cedric59496
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[Surveiller] : Surveiller les prélèvements d’eau pour assurer l’équilibre entre besoins et ressources disponibles, en respectant la bonne fonctionnalité des écosystèmes aquatiques.
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[Protéger] : Protéger les captages* dans un contexte de changement climatique. (* Captages : un ouvrage de prélèvement exploitant une ressource en eau, que ce soit en surface (prise d'eau en rivière) ou dans le sous-sol (forage ou puits)).
Limiter voire interdire les solutions de stockages ou de captage dédiées aux professionnels si elles nuisent à la ressource disponible pour la population.
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