Pourquoi +4°C ?

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Une référence collective pour les actions et les politiques d’adaptation, fondée sur les données scientifiques du GIEC

Du fait de la longue durée de vie de certains gaz à effet de serre dans l’atmosphère, le climat à horizon 2050 est déjà globalement connu. Au-delà, le climat sera déterminé par les futures émissions mondiales de gaz à effet de serre et comporte une part d’incertitude. Dans ses derniers rapports, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ne donne donc pas les probabilités d’atteindre différents niveaux de réchauffement à différentes périodes, mais il indique que :

  • Quelles que soient les mesures prises aujourd’hui et dans les prochaines années pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement des températures au niveau mondial atteindra 1,5°C dès le début des années 2030 ;
  • Les engagements des Etats, exprimés dans leurs contributions nationales demandées dans l’Accord de Paris et qui ont été annoncés avant octobre 2021, conduisent à un réchauffement mondial médian de 2,8°C en 2100. Les politiques mondiales en place fin 2020 conduisent à un réchauffement mondial médian de 3,2°C en 2100. Des annonces ont été faites depuis cette date par certains Etats mais elles changent très peu cette projection.

Le scénario qui se dessine ainsi est une poursuite du réchauffement climatique au-delà des ambitions de l’Accord de Paris avec un réchauffement qui devrait atteindre 3°C au niveau mondial par rapport à l’ère préindustrielle d’ici la fin du siècle, soit 4°C en moyenne en France hexagonale.

La Trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC)

écran d'ordinateur avec carte météo
Terra | ⒸDamien Valente

écran d'ordinateur avec carte météo

Le choix d’un scénario de réchauffement climatique atteignant 4°C en France métropolitaine d’ici la fin du siècle a été soumis à consultation du public du 23 mai au 15 septembre 2023.
1 124 contributions ont été reçues dont 31 d’institutions (services et opérateurs de l’Etat, fédérations d’entreprises…), témoignant d’un intérêt certain des citoyens pour les questions liées au changement climatique et une forte adhésion à l’idée de fixer une trajectoire de réchauffement de référence pour préparer la France aux impacts du changement climatique. 84 % des répondants se sont prononcés en faveur de la trajectoire proposée.

Le scénario tendanciel, qui projette un réchauffement mondial de 1,5°C en 2030, 2°C en 2050 et 3°C en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle a été retenu. Il correspond à un réchauffement moyen de 2°C en 2030, 2,7°C en 2050 et 4°C en 2100 pour la France métropolitaine par rapport à l’ère préindustrielle. C’est cette trajectoire nationale qui a donc été désignée comme référence pour l’adaptation de la France au changement climatique et l’élaboration du futur Plan national d’adaptation au changement climatique.