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Publié le 29/11/2024 - 14h08

leaaurel

  • [Planifier] : Intégrer systématiquement le climat futur dans les documents locaux comme les plans locaux d’urbanisme pour prévoir les aménagements de demain en intégrant les effets du changement climatique.

  • [Financer] : Intégrer la dimension de l’adaptation dans les financements de l’Etat accordés aux collectivités.

Les solutions fondées sur la nature, comme le rétablissement de zones humides, la végétalisation et la renaturation sont des solutions évidentes qu’il faut généraliser et étudier pour chaque territoire. Elles permettent à la fois de réduire les risques liées aux conséquences (chaleurs, inondations, submersions, feux de forêts, sécheresses) et présentent des cobénéfices évidents. Il faut donc mettre en place des financements pour faciliter leur déploiement, mais également mobiliser la recherche, car une solution qui n’est pas pensée pour un endroit spécifique peut devenir une maladaptation et il y a besoin d’une expertise pour le déterminer. Pour remédier à cette situation, il est impératif d’intégrer la dimension de l’adaptation dans les financements que l’État alloue aux collectivités. À rebours des politiques actuelles de réduction des budgets locaux, des investissements massifs, de l’ordre de plusieurs milliards d’euros, sont indispensables pour permettre une adaptation juste et ambitieuse par les collectivités territoriales. Ces financements doivent s’accompagner d’un soutien technique et humain afin de renforcer les capacités locales. Par ailleurs, les mesures « sans regrets » apportent des bénéfices, quels que soient les scénarios climatiques futurs, et doivent donc être déployées en urgence. Ces actions présentent des avantages non seulement en termes climatiques, mais aussi sociaux et économiques, et peuvent être déployées dès maintenant. Leur mise en oeuvre dans les collectivités territoriales doit être accélérée. Cependant, pour que l’adaptation soit effective à l’échelle des collectivités territoriales, une approche systémique doit être adoptée. L’Etat doit donc également impulser des politiques d’adaptation au niveau territorial, notamment en sensibilisant les acteur·ice·s des collectivités qui sont en première ligne, et en intégrant systématiquement l’enjeu d’adaptation dans les documents locaux comme les plans locaux d’urbanisme pour prévoir les aménagements futurs en intégrant les effets du changement climatique ainsi que donner les moyens financiers et humains pour permettre une adaptation juste dont les besoins doivent émaner des collectivités, tout en donnant des caps politiques permettant une acceptabilité de mise en place au niveau local.