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Publié le 29/10/2024 - 13h13

La ferme des gens heureux

  • [Réaliser un plan d’adaptation par filière et par territoire] : Accompagner les démarches d'adaptation au changement climatique des filières dans une approche intégrée afin de construire un système alimentaire compétitif, durable et résilient.

  • [Financer] : Réviser le Plan stratégique national (déclinaison nationale de la Politique Agricole Commune de l’Union européenne) afin de mieux prendre en compte les enjeux d’adaptation au changement climatique.

  • [Anticiper] : Renforcer la diversité des semences pour adapter les productions agricoles et renforcer leur résilience face au changement climatique.

L'alimentation des populations constitue un enjeu majeur: plus de nourriture et c'est toute la société qui s'écroule. Les fragilités du système alimentaire actuel sont très nombreuses: risques de perte de production liés à la météo, à la perte de biodiversité (pollinisateurs), à des défauts d'approvisionnement en intrants, à des ruptures de la chaîne de l'agro-industrie ou de la chaîne logistique, etc... Face à ces risques, une transformation très profonde du modèle agricole est indispensable et doit prioriser les facteurs de résilience et notamment: - la réduction de la chaîne logistique, en réduisant le nombre de ses maillons: rapprocher le producteur du consommateur, favoriser les circuits courts et locaux, limiter la transformation - la réduction des intrants, particulièrement lorsqu'ils ne sont pas issus de filières locales: favoriser les intrants locaux ([mot modéré], paille) et défavoriser les intrants non locaux issus de combustibles non fossiles - la préservation de la biodiversité indispensable aux cultures quelles quelles soient: interdire l'usage des pesticides, qui apportent des réponses de court terme mais condamnent le long terme, réduire la taille des parcelles en plantant des haies, diversifier les cultures pour viser l'auto-suffisance à l'échelle de petits territoires - redonner du sens et de la dignité aux métiers agricoles: les recentrer sur la culture du vivant et de la diversité (vs monoculture sélective destructrice de la biodiversité), rémunérer les agriculteurs, diminuer la part "industrialisée" des métiers agricoles (revenir au faire vs faire faire par la machine) et ainsi créer de l'emploi agricole La mondialisation (des cours du blé, des outils mécaniques, de l'industrie agro-alimentaire) mène depuis 50 ans notre modèle agricole dans une impasse, le nombre d'exploitations, d'exploitants, d'employés agricoles, les rendements, la biodiversité, et la qualité de notre alimentation, tout cela est en baisse ou en chute libre, et menace notre survie, tout simplement. La crise du Covid, par ses ruptures dans les approvisionnements, a montré la fragilité extrême de ce modèle, il est maintenant urgent d'y apporter ces modifications profondes!