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Publié le 27/12/2024 - 13h50

Steph Giraud

  • [Planifier] : Etablir des plans d’adaptation des infrastructures et services de transport (trains, autoroutes, transports en commun, aéroports…) et planifier les travaux d’adaptation des infrastructures actuelles selon leur caractère prioritaire.

  • [Débattre] : Discuter localement du niveau de service attendu (acceptabilité d’interruptions temporaires et/ou de dégradation de service sur certaines infrastructures par exemple en cas d’inondations ou de fortes chaleurs, ou encore de tempêtes (submersion).

[Planifier] : Mettre à jour les référentiels techniques relatifs aux transports afin de ne plus construire une infrastructure de transport inadaptée au climat futur. Un minimum de 1 réponse est demandé et un maximum de 2 réponses peut être choisi. L’adaptation du secteur des transports au changement climatique est une priorité pour éviter la maladaptation et garantir une transition juste et durable. LDe nombreux projets actuels sont incompatibles avec les objectifs d’atténuation et ne seront pas viables face aux aléas climatiques futurs. En outre, le transport constitue un levier clé d’équité sociale : ne pas l’adapter risque d’aggraver les inégalités en limitant l’accès à des options de mobilité résilientes et accessibles à tous. Encourager des solutions inadaptées, comme favoriser l’usage de la voiture dans des villes comme Paris, où existent des réseaux de transport en commun largement accessibles et utilisés par la majorité de la population, va à l’encontre des objectifs de résilience et d’équité sociale. De telles politiques, qui servent les besoins d’une minorité, contribuent à l’artificialisation des sols, augmentant le risque d’inondation et accentuant l’effet des îlots de chaleur urbains. Il est donc essentiel de mettre fin à la construction d’infrastructures de transport incompatibles avec les besoins climatiques futurs et de privilégier des investissements durables. Cette transformation doit être pensée à plusieurs échelles : intégrer l’adaptation dans les opérations de maintenance et de modernisation des transports en commun au niveau communal, et du réseau ferroviaire au niveau régional. En parallèle, il est indispensable de renforcer la concertation avec les citoyens et les parties prenantes locales pour assurer une forte acceptabilité sociale des projets. L’adaptation du secteur des transports nécessitera des investissements massifs, estimés à plusieurs centaines de millions, voire des milliards d’euros par an, en fonction des résultats des études de vulnérabilité en cours et des choix d’adaptation retenus. Outre l’augmentation des financements, il est crucial de conditionner les subventions publiques à l’intégration des exigences climatiques futures dans tous les projets soutenus. Cela garantira des infrastructures capables de répondre aux défis du changement climatique tout en préservant l’équité sociale et environnementale