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Publié le 26/10/2024 - 17h23

nicolasyou@live.fr

  • [Réaliser un plan d’adaptation par filière et par territoire] : Accompagner les démarches d'adaptation au changement climatique des filières dans une approche intégrée afin de construire un système alimentaire compétitif, durable et résilient.

  • [Financer] : Réviser le Plan stratégique national (déclinaison nationale de la Politique Agricole Commune de l’Union européenne) afin de mieux prendre en compte les enjeux d’adaptation au changement climatique.

  • [Anticiper] : Renforcer la diversité des semences pour adapter les productions agricoles et renforcer leur résilience face au changement climatique.

La transition écologique implique nécessairement un changement de paradigme pour l’agriculture française actuelle, majoritairement intensive. La raréfaction de la ressource en eau et le manque de résilience de certaines cultures au changement climatique rend indispensable un financement de cette transition par l’Etat, les agriculteurs n’ayant pas les moyens de le faire à leur niveau. Il faut que ce financement se fasse de manière raisonné, dans le cadre d’une planification adaptée à chaque territoire. En France, vous avons la chance de disposer de régions agricoles très variées. Mais cela nous pousse par conséquent à adapter la transition à chacune de ces régions, en fonction des risques climatiques qui les concernent. Il faudra par ailleurs, dans un souci de cohérence de l’action climatique, que la France agisse en faveur d’une révision de la PAC au niveau européen pour que soient incitées de façon prioritaire les cultures résiliantes, qui s’appuient sur la biodiversité. Enfin, adapter le modèle agricole au changement climatique, c’est aussi baisser drastiquement l’élevage en France, afin de limiter au maximum son impact sur la ressource en eau et libérer de nombreuses parcelles pour y installer des cultures. C’est la solution la plus raisonnable si l’on souhaite favoriser une culture plus adaptée au changement climatique tout en limitant les prélèvements en eau, puisque ces cultures, pour qu’elles suffisent à nourrir l’ensemble de la population, nécessiteront plus de surfaces agricoles qu’elles n’en occupent actuellement.