Publié le 24/12/2024 - 15h27
-
[Recherche] : Réaliser une étude stratégique afin d’élaborer une trajectoire de transition pour les industries agroalimentaires en lien avec l’évolution des bassins de production (cultures et élevages).
-
[Réaliser un plan d’adaptation par filière et par territoire] : Accompagner les démarches d'adaptation au changement climatique des filières dans une approche intégrée afin de construire un système alimentaire compétitif, durable et résilient.
-
[Usage de l’eau] : Adapter les productions agricoles et renforcer leur résilience face au risque de raréfaction de l’eau.
La surface agricole utile représente 54 % du territoire national. Autrement dit plus de la moitié des précipitations tombent sur les sols agricoles (à précipitation équivalente sur le territoire). L’adaptation, l’évolution de l’agriculture pour permettre une meilleure infiltration de l'eau dans les sols est fondamentale, pour recharger les nappes en eau, dont l’agriculture a tant besoin en période de sécheresse. Pourtant aujourd’hui, les eaux de pluie ruissellent fortement car les sols sont abimés, tassés, les haies et talus, qui ralentissent ou bloquent les écoulements et favorisent l’infiltration, disparaissent tout comme les prairies, fondamentales pour l’infiltration. Cette tendance aggrave même des phénomènes de coulée de boues parfois meurtrier (par exemple, drame de Courmelle-02), puisque renforcés par le changement climatique. Par ailleurs, nous entendons souvent parler de programmes « sols vivants », « redonner de la vie au sol » qui sous-entend que le sol est bel et bien « mort ». En effet, il présente moins de biodiversité (vers de terre, insectes, campagnols et autre rongeurs…), autant d’espèces qui vivent naturellement dans les sols et qui par leur mode de vie, créent des galeries, aèrent les sols et créent des chemins d’écoulement/d’infiltration et donc le rendent plus perméable. Enfin, au-delà de l’infiltration profonde vers les nappes, les sols constituent « un réservoir utile » ou « une réserve facilement utilisable ». Sans réelle adaptation des pratiques agricoles, sans une logique d’agriculture durable reposant sur des fonctionnements plus naturels du sol, qui poursuit davantage une logique de long terme que de rendement à court terme, l’adaptation au changement risque d’être inefficace. Elle contribuerait même à sa propre dégradation, car l’agriculture souffre des inondations comme de la sécheresse, alors qu’elle contribue, à aggraver ces situations. Il ne s’agit pas de stigmatiser les agriculteurs, pris dans un modèle couteux (recours massifs aux intrants), mais bien de leur permettre de faire face à ce changement, pour pérenniser leur activité, continuer à nourrir les habitants et garantir la souveraineté alimentaire.
Partager la page
Soutiens