Publié le 16/12/2024 - 13h24
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[Protéger] : Protéger les captages* dans un contexte de changement climatique. (* Captages : un ouvrage de prélèvement exploitant une ressource en eau, que ce soit en surface (prise d'eau en rivière) ou dans le sous-sol (forage ou puits)).
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[Outiller] : Développer des outils pour passer d’une politique de réaction à la crise à une politique d’anticipation des sécheresses.
Les milieux naturels et la vie sauvage sont des utilisateurs. Ils sont les premiers à subir les effets néfastes de nos actions passées. La crise est importante et ce même sur des territoires « naturels ». Ils n’ont pas le temps ni les outils pour s’adapter et se raréfient même pour des espèces autrefois communes comme la truite fario. Par le passé, nous avons aménagé nos milieux aquatiques systématiquement en défaveur de notre résistance et résilience : recalibrage, rectification, déplacement lit mineur, implantation d’étangs en lieu et place de tourbières, assainissement de zones humides, pratiques agricoles forestières non adaptées, urbanisation en zone inondable d’autant plus sur les petits cours d’eau de moyenne montagne par facilité d’intervention. Ceci amplifie les effets du changement climatique. Ces opérations qui peuvent remonter à plusieurs siècles nécessitent une expertise poussée afin de diagnostiquer ces modifications (ce qui passe par la formation, l’encadrement des agents et leur pérennité sur le territoire). Les inondations et les asséchements partiels de cours d’eau sont étroitement liés. Les solutions à privilégier sont la restauration des équilibres : érosion/dépôt et relation avec la nappe d’accompagnement (SAFN). Elles ne doivent pas être systématiques mais orientées sur des secteurs prioritaires ce qui passe par une connaissance optimale du territoire. Elles doivent être privilégiées sur les secteurs de tête de bassin pour des raisons de rapport entre coût financier et efficacité. Les équilibres restaurés en tête de bassin seront bénéfiques en aval car le réseau hydrographique reste le meilleur distributeur d’eau. L’urgence climatique fait que le peu de pouvoir accordé aux structures GEMAPIenne ne permet pas ou peu la mise en place de projets ambitieux. Les services de l’Etat, de par leur pouvoir, doivent jouer leur rôle notamment de police car avant de restaurer les équilibres il faut commencer par stopper leur destruction. Il est absolument nécessaire de communiquer sur ces actions qui ne sont pas néfastes aux activités humaines mais qui au contraindre doivent leur permettre de mieux résister à ces changements indiscutables. Simplement car quand il y a perturbations des équilibres naturels, il y a dans le même temps perturbation des activités humaines. C’est pourquoi, leur de leur conception, les SAFN doivent être conduites par des experts de terrain locaux formés et encadrés, elles doivent être adaptées aux enjeux locaux et pas seulement écologiques mais sociaux et économiques. L'action concrète par des experts en hydromorphologie doit être facilitée et privilégiée aux études de connaissances
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