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Comprendre les modèles et leurs limites

nicolasf

25/10/2024 - 17h23

La culture du risque n'existe pas aujourd'hui en France, que ce soit au niveau des politiques, des ONG, ou des citoyens. Personne ne comprend que les travaux du GIEC ne sont pas des travaux de risque - mais un consensus "moyen" de modèles. Nous nous retrouvons du coup dans une situation où il est envisagé, simple exemple, de construire un EPR à Gravelines, centrale la plus à risque de toute la France, et où Greenpeace pointe cette situation avec des arguments à l'opposé d'une culture du risque (dans l'absolu cohérent avec les travaux du GIEC, mais le risque réel est immédiat et non en 2100 comme veut le croire Greenpeace). Il est fondamental d'enseigner la culture du risque, de la mettre en place dans les travaux de modélisation du climat futur et de ses implications. A minima pour les scientifiques et les politiques. 1- comprendre la construction du consensus scientifique dans les travaux du GIEC & les limites des statistiques - pourquoi les statistiques n'ont aucun sens sur un modèle non stationnaire - pourquoi le climat n'est pas un modèle stationnaire - qu'est ce qu'une approche scientifique de modélisation - comment est élaboré le consensus du GIEC - pourquoi il est possible que ce soit les modèles "écartés" du consensus qui aient néanmoins "raison" - comment présenter l'ensemble des scénarios au-delà du consensus 2- modélisation du risque au-delà des travaux du GIEC - cas d'école le consensus sur la montée des eaux - identification des modèles extrêmes - définition des niveaux de risque (notion de VaR) - définition du risque une fois la VaR dépassée - création des jeux de risque 3- identification des zones à risque du territoire - run des modèles sur les zones avec un maillage faible (quelques centaines de mètres maximum) - identification des risques sur chaque maille - identification des zones à risque élevé 4- information des populations sur les niveaux de risque - gestion de la communication sur risques, fréquences, intensités - identification des habitats / entreprises / ... non adaptés au niveau de risque considéré - identification des adaptations possibles / impossibles Suite à la mise en place de cette culture du risque, il faudra traiter les points suivants. 5- décision de "fermer" des parties de territoires à l'habitat humain (sur le modèle des pays-bas) 6- financement des relocalisations et des démolitions des habitats 7- transformation en zone naturelle protégée strictement - voire interdite à l'homme 8- identification des zones encore cultivables et des cultures possibles à moyen / long terme 9- définition des besoins en alimentation 10- mise en place de l'accompagnement nécessaire à la transition agricole ...