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Publié le 30/10/2024 - 22h01

bastienmonto

  • [Connaitre] : Réaliser une cartographie des études existantes sur l’impact du dérèglement climatique sur les activités de montagne et sur le secteur du tourisme littoral / nautique et culturel, et lancer de nouvelles études le cas échéant.

  • [Agir sur la gouvernance] : Concernant la montagne, soutenir les commissariats de massif* dans l’élaboration et l’animation des plans d’adaptation au changement climatique. (* Commissariats de massif : le commissariat de massif assure un rôle institutionnel, d’ordre interrégional et interministériel, au service de la politique d’aménagement, de dynamisation et de développement du massif. Par exemple, Il accompagne les collectivités territoriales, les porteurs de projets publics et privés, au sein du massif.)

  • [Suivi] : Mettre en place un observatoire des vulnérabilités en montagne qui fournira des données permettant d’objectiver la transition des territoires de montagne.

Il nécessaire de changer totalement de paradigme autour de l'activité touristique et mettre fin à l'élitisation croissante de l'activité touristique, qui pour contrer l'effet de masse et les problèmes associés, en visant des clientèles avec un pouvoir d'achat toujours plus élevé toujours plus loin, en qualifiant ceci de tourisme durable. Les rapports de l'ADEME sont clairs, le transport sont responsables de 70% des émissions du tourisme dont 30% pour l'aérien. C'est une hérésie de continuer de penser qu'il est compatible de viser "100 millions de touristes internationaux pour 2025" tout en "conforter la France comme première destination touristique mondiale et d'en faire la première destination de tourisme durable" (Plan Destination France). Le tourisme international va inévitablement devoir décroître (pardon pour le gros mot) pour laisser place à un tourisme de proximité et plus écologique, en développant des moyens de déplacement décarbonés, sans oublier le fameux dernier km. Ce tourisme de proximité et vraiment durable, doit permettre de détouristifier des territories où le tourisme est devenu une mono-industrie, en diversifiant non pas l'offre touristique mais l'économie d'un territoire pour plus de résilience en sortant du tout tourisme, la montagne en première ligne avec une sortie du modèle du tout ski. Pour le tourisme émetteur, pour plus de justice sociale, il apparait essentiel de réguler les flux des français par le quota plutôt que par les prix pour plus de justice sociale. Les mesures évaluées par le dernier rapport de Réseau action climat peuvent être très pertinentes dans ce cadre. En outre, un travail de fond doit être réalisé sur les imaginaires pour remettre en cause cette vision du toujours plus loin toujours plus vite. Il est nécessaire de remettre de la lenteur dans le tourisme, de revaloriser le déplacement (et son moyen de transport) et non seulement la destination. Il est nécessaire de réformer notre temps de travail et systématiser des formes de congés "grands voyageur" pour permettre de rester plus longtemps sur place lorsqu'on se rend sur des destinations longs courrier, à l'heure où les courts séjours explosent de plus en plus. Au lieu d'aller une fois au Pérou, une fois en Bolivie et une fois en Argentine ; on disposerait du temps nécessaire pour faire les 3 pays en une seule fois en utilisant un seul vol A/R. Il est nécessaire dans la même logique de systématiser les initiatives du type temps de trajet responsable dans les entreprises, pour récompenser ceux qui choisissent des alternatives à l'avion. En ce sens, la taxation nécessaire de l'aérien déjà évoquée, doit être en grande partie réinvesti pour innover sur ferroviaire, et moderniser l'ensemble du réseau en démocratisant les trains de nuit et les trains transnationaux européens, avec une tarification ACCESSIBLE pour tous, le pass rail ne doit pas être une initative ponctuelle.