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Publié le 30/10/2024 - 09h46

Syl

  • [Connaitre] : Réaliser une cartographie des études existantes sur l’impact du dérèglement climatique sur les activités de montagne et sur le secteur du tourisme littoral / nautique et culturel, et lancer de nouvelles études le cas échéant.

  • [Planifier] : Concernant le littoral, définir un plan d’adaptation au changement climatique pour chaque territoire littoral, en tenant compte des particularités des outre-mer.

  • [Agir sur la gouvernance] : Concernant la montagne, soutenir les commissariats de massif* dans l’élaboration et l’animation des plans d’adaptation au changement climatique. (* Commissariats de massif : le commissariat de massif assure un rôle institutionnel, d’ordre interrégional et interministériel, au service de la politique d’aménagement, de dynamisation et de développement du massif. Par exemple, Il accompagne les collectivités territoriales, les porteurs de projets publics et privés, au sein du massif.)

Il est urgent de repenser notre approche du tourisme, en mettant fin à la promotion d'un tourisme de masse toujours croissant. Cette forme de tourisme exerce une pression insoutenable sur les ressources locales, les écosystèmes et les communautés, et ne correspond plus aux défis écologiques et sociaux actuels. Arrêter la promotion de l'avion Interdire la publicité et les promotions de vacances néfastes pour environnement. Par exemple en interdisant l'avion, développer des offres qui permettent via des trains ou des bus à chacun de rejoindre son lieu de vacances. Repenser le modèle de croisière qui la aussi ne sera plus envisageable dans un monde avec une température à +4 degrés Encadrement des locations meublées L’essor des locations de courte durée aggrave la crise du logement dans de nombreuses régions touristiques. Il est nécessaire de réguler ce marché pour limiter la hausse des loyers et assurer que les résidents locaux puissent continuer à se loger sans être contraints de quitter leur lieu de vie. Gestion des zones littorales Sur les littoraux, il est impératif de cesser la construction de nouvelles infrastructures dans les zones inondables ou submersibles. La démolition des bâtiments les plus exposés permettrait de réduire les risques pour les biens et les personnes, en s'adaptant aux effets du changement climatique qui rendent ces régions plus vulnérables. Repenser des stations de montagne Dans les montagnes, il est nécessaire de mettre fin à la "folie du tout-ski". Aujourd'hui, de nombreuses stations, soutenues par des financements publics, continuent de dépenser des millions dans des projets dont la pertinence écologique et économique est contestable (par exemple, le troisième tronçon de la Grave, la mégabassine à la Clusaz, ou encore les liaisons et agrandissements entre stations, et la création de grands complexes hôteliers). Investir dans le ski comme une activité durable et rentable à long terme est une erreur ; il est temps de préparer les stations, en particulier celles de moyenne montagne, à l'après-ski. Cela inclut la reconversion des infrastructures de ski (remontées mécaniques, espaces de stationnement) et le développement d'activités alternatives qui permettent aux commerces locaux de continuer à prospérer. Il est également crucial de réfléchir à la réaffectation des logements saisonniers, pour éviter qu’ils ne deviennent vacants lorsque le ski ne sera plus viable. Miser uniquement sur le ski signifie condamner ces stations à disparaître à terme, lorsque la neige manquera. Réduction de l'usage de la voiture en montagne La question de la place de la voiture en montagne, surtout lors des vacances d’hiver et même d’été, est également centrale. Des milliers de véhicules traversent le pays pour rester stationnés toute la semaine dans les parkings de montagne, ce qui engendre des nuisances écologiques et des embouteillages. Il serait pertinent de développer des offres de transport « train + bus » pour les stations, en empêchant l'accès des véhicules privés aux stations, sauf pour les résidents locaux, et en assurant une desserte efficace pour les derniers kilomètres en transports en commun. Protection des écosystèmes touristiques fragiles Enfin, la pression sur certains milieux naturels touristiques, déjà fragiles, menace leur intégrité écologique. Il serait judicieux de limiter la fréquentation de ces sites, comme cela a été mis en place pour les calanques, tout en garantissant l’accès pour les habitants locaux. Une approche régulée permettrait de protéger ces écosystèmes de la surfréquentation et de préserver leur biodiversité.