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Publié le 28/10/2024 - 09h59

Quentin_Dsvl

  • [Etudes comparatives] : Mener des études socio-économiques pour démontrer l’intérêt des SafN par rapport à d’autres solutions (solutions dites « grises » comme les digues, barrages, revêtements de sols, etc.).

  • [Communiquer] : Développer des campagnes de communication grand public incluant les liens entre climat, biodiversité et santé et le rôle des SafN.

Les SafN sont des solutions d'avenir avec de nombreux bénéfices associés et permettant d'améliorer la résilience d'un territoire. Néanmoins, aujourd'hui de nombreux freins limitent le déploiement de ces solutions. Premièrement, le manque d'éléments techniques assurant la fiabilité de la solution, particulièrement dans le domaine de la lutte contre les inondations. Dimensionner la capacité d'un ouvrage hydraulique type "ZEC" est plus aisé qu'une SafN. Ces données chiffrées, absentes pour les SafN, sont pourtant essentielles pour légitimer les actions auprès des habitants et des élus locaux. Deuxièmement, la problématique de la maitrise foncière est également incontournable. Peu d'outils viables sont à disposition des maitres d'ouvrage. L'acquisition est souvent la solution privilégiée, cette dernière étant couteuse, nécessitant des négociations ainsi qu'un cadrage interne. Elle est donc souvent abandonnée. Des alternatives, afin d'assurer à minima une maitrise d'usage du site et relativement simple à mettre en place, seraient un atout pour les maitres d'ouvrage (les ORE / baux environnementaux sont trop complexes à déployer car nécessitant un accord du propriétaire). Bien-sûr, une priorisation des sites à "haut potentiel" est préalablement nécessaire. Troisièmement, le cadre réglementaire est trop dense et oblige les collectivités à mobiliser des partenaires privés pour les assister à finaliser un dossier souvent complexe à produire et long à instruire. Il est aujourd'hui nécessaire, considérant l'urgence, de démonter une confiance dans les compétences et les équipes des collectivités décentralisées. Enfin, de nombreux services services étatiques comme la DDTM sont à remanier. Elle est souvent perçue comme une Direction déconnectée et "trop protocolaire". Tendre vers un service à la fois "support" et "instructeur" semble être une avancée nécessaire. Conclusion aujourd'hui quasiment impossible à mettre en place considérant le manque de moyens humains de ces structures pourtant essentielles aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.