Publié le 27/12/2024 - 08h15
-
[Continuité pédagogique] : Mieux intégrer la question des fortes chaleurs dans les plans de continuité pédagogique (modalités d’adaptation possibles des rythmes scolaires et des examens en périodes de fortes chaleurs).
-
[Prévenir] : Recenser à l’échelle de chaque préfecture les établissements scolaires particulièrement menacés par le recul du trait de côte, la montée des eaux, les inondations ou d’autres risques climatiques extrêmes et agir en priorité sur ces établissements.
Toutes ces mesures doivent être mises en œuvre. Il n’y a aucune raison de les mettre en compétition. Les enfants sont particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique, en particulier les vagues de chaleur. Or les vagues de chaleur vont se multiplier dans les écoles, menaçant le droit des enfants à l’éducation. En effet, les périodes de canicule perturbent les services éducatifs, les calendriers scolaires, entraînent des retards dans les programmes et les performances cognitives des élèves sont réduites. D’ici 2030, 1,3 millions d’enfants en maternelle – dans 7138 écoles, inégalement réparties sur le territoire – seront exposés à des chaleurs excédant 35° dans les classes d’ici 2030, selon un rapport d’Oxfam France. Les enfants les plus précaires sont doublement pénalisés puisqu’ils n’ont pas de moyen de se protéger des vagues de chaleur ni à l’école, ni à la maison. Il est donc urgent d’adapter le système éducatif français pour assurer le droit à l’éducation, de manière juste à tous les enfants. Il faut mieux intégrer la question des fortes chaleurs dans les plans de continuité pédagogique mais également se préoccuper du bâti des écoles pour les adapter. Instaurer une pièce rafraîchie dans toutes les écoles n’est pas suffisant, il est également nécessaire d’investir dans la désimperméabilisation des cours d’école et la végétalisation des villes, qui sont des leviers indispensables à activer dans les prochaines années. Face à ce défi, le PNACC ne fixe aucun indicateur ni objectif qui permettrait au législateur de fixer le budget adéquat. Cela est dommage alors que le droit à l’éducation et à la santé des enfants et en jeu. De plus, aucune mesure de rénovation des écoles, en dehors de celles portées sur les bâtiments publics ne permet une analyse différenciée, alors que les enfants sont un public plus fragile et que tous les établissements ne sont pas égaux face au risque.
Partager la page
Soutiens