Publié le 24/12/2024 - 10h51
-
[Cartographier] : Produire des cartographies de vulnérabilité des forêts à l’échelle de territoires tests, en intégrant les données sur le climat et sur les sols.
-
[Equilibre sylvo-cynégétique] : Restaurer l’équilibre forêt-faune sauvage* pour favoriser la réussite du renouvellement forestier. (* L’équilibre sylvo-cynégétique a pour but de pérenniser la présence de la faune sauvage tout en conservant la rentabilité économique des activités sylvicoles.)
-
[Planification] : Développer un plan d’actions pour l’adaptation de la filière bois aval et de l’industrie de transformation du bois.
Ce troisième axe a pour objectif d'adapter les secteurs économique et agricole au changement climatique afin de garantir la souveraineté et renforcer la résilience des activités. L’agriculture et l’industrie agroalimentaire, le tourisme, la filière bois, la pêche et l’aquaculture, les systèmes énergétiques, les transports et la mobilité ou encore les services de communication électronique sont ciblés. La mesure 34 prévoit dès 2024 une évaluation des dispositifs d'aide publique aux entreprises pour intégrer des critères climatiques et des prêts verts aux entreprises garantis par l'État. À court terme, l’aide aux entreprises en activité partielle sera conditionnée à des engagements supplémentaires, tels que l’évolution de leur modèle économique, la formation des salariés, l’adaptation des conditions de travail et l’aménagement des locaux. Les entreprises durablement affectées par le changement climatique seront encouragées à prévenir et couvrir ces nouveaux risques. La CGT rappelle qu’en 2024, l’institut économique pour le Climat I4CE chiffre les besoins de l’adaptation au minimum à 6 Md€ par an, mais cela pourrait aller jusqu’à plusieurs dizaines de milliards par an, notamment pour traiter les problématiques liées aux bâtiments, aux transports et à l’agriculture . Pour financer ces grands travaux, la CGT propose plusieurs pistes : • Cibler et conditionner les aides publiques aux entreprises à des critères sociaux et environnementaux ; • Taxer les transactions financières ; • Créer un pôle financier public pour notamment centraliser et sécuriser la collecte des Livret A de et de Développement Durable, pour les affecter au financement de projets d’intérêt général. Refondre les missions de la Banque publique d’investissement et créer un réseau composé entre autres de la Banque de France, la Banque des Territoires, la Banque Postale, la CNP Assurances (Caisse Nationale de Prévoyance), la Caisse des dépôts et consignations, l’Agence des participations de l’Etat ; • Flécher une partie de l’épargne populaire vers des projets d’adaptation au réchauffement climatique dans le cadre d’un dispositif transparent, public et réglementé, distinct des banques commerciales et des institutions financières banalisées ; • Taxer les super profits des multinationales au niveau national et international ; • Mettre en place une réforme fiscale d’ampleur prenant notamment en compte l’empreinte carbone : Renforcer et rendre plus progressif l’impôt sur le revenu ; Rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune ; Affecter les moyens nécessaires à la lutte contre la fraude, l’optimisation et l’évasion fiscale – qui atteignent 100 milliards d’euros par an. • Moduler le taux d’imposition des entreprises, en constante baisse (de 50 % en 1985 à 28 % en 2020 puis 25 % en 2022), en fonction du comportement des entreprises en matière sociale et environnementale ; • Créer des fonds régionaux pour l’emploi, la formation et la transition. La CGT exige que les représentants des salariés soient consultés dans l'élaboration des stratégies d'adaptation au niveau des entreprises et des branches professionnelles. Elle revendique la consultation des CSE avant toute attribution d’aides publiques afin que celles-ci comprennent des clauses qui protègent l’emploi, sa qualité (formation, reconnaissance des qualifications) et garantissent de bonnes conditions de travail pendant la transition. La CGT propose que soit mis en place un comité de suivi, composé notamment des syndicats, chargé d’évaluer la pertinence des aides, leur utilisation et leur impact sur l’emploi et la résilience des entreprises.
Partager la page
Soutiens