Publié le 24/12/2024 - 10h35
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[Prévention] : Associer les différents professionnels de santé pour qu’ils luttent contre les espèces porteuses de risques (moustiques tigres, punaises de lit, ambroisie, chenilles processionnaires, etc.).
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[Surveiller] : Consolider la surveillance des effets du changement climatique sur la santé de la population en développant des outils de surveillance et un réseau d’acteurs (Santé publique France, Anses, Office français de la biodiversité, Météo-France, etc.) sur tout le territoire.
Approche « Une seule santé » : cette mesure implique de nouvelles actions pour prévenir et lutter contre les espèces porteuses de risques pour la santé, ce qui peut concerner les travailleurs exposés à l'extérieur ou dans des environnements sensibles. Pour la CGT, la protection des travailleurs doit être une priorité dans la mise en place de ces mesures. La CGT rappelle par ailleurs que les conséquences du réchauffement et du dérèglement climatique en termes de santé des femmes ne sont pas identifiées. Les plans d’urgence ou de prévention des catastrophes climatiques internationaux, nationaux ou locaux, n’intègrent pas les situations différentes des femmes et des hommes, générant une surmortalité des femmes dans le monde lors de catastrophes. Il est pourtant démontré de plus en plus clairement que les effets des pollutions ou de l’exposition aux produits toxiques ne sont pas les mêmes selon le sexe. En termes de santé publique, la santé mentale est par ailleurs pointée par le groupe 2 du GIEC dans son dernier rapport , qui souligne que 50% des 15-25 ans souffrent d’éco-anxiété et relève le caractère traumatisant des évènements météorologiques extrêmes. Pour la CGT, il faut rendre plus accessible la médecine concernant la santé mentale partout et donner les moyens de sa mission à la psychiatrie publique, parent pauvre du système de santé publique. Les dérèglements climatiques amplifient les risques sanitaires auxquels sont exposés les travailleurs, notamment en raison de l’augmentation des températures, des nouvelles maladies vectorielles et des risques chimiques accrus. Ces problématiques touchent particulièrement les catégories les plus précaires du monde du travail, exposées de manière disproportionnée à ces dangers. Pour la CGT, il est donc essentiel de : • Renforcer la prévention des risques sanitaires liés au changement climatique : Il faut Intégrer systématiquement les enjeux climatiques dans les dispositifs de santé au travail et former les employeurs et les travailleurs sur les risques émergents, comme les coups de chaleur, les agents pathogènes liés au dérèglement climatique, et les expositions chimiques amplifiées. • Mieux documenter et reconnaître les risques : Établir un suivi épidémiologique robuste des pathologies professionnelles liées aux changements climatiques est nécessaire, en élaborant des tableaux spécifiques pour inclure ces pathologies dans le système des maladies professionnelles et en renforçant les outils de traçabilité des expositions, en modernisant notamment le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP). • Améliorer les conditions de travail et les équipements : La CGT adapter les lieux de travail aux conditions climatiques extrêmes (refroidissement des espaces, accès facilité à l’hydratation, équipements spécifiques pour réduire les risques). • Mettre en place des mécanismes d’alerte rapide : La CGT demande que des systèmes d’alerte en temps réel soient développés pour les travailleurs exposés, notamment ceux opérant en extérieur ou manipulant des substances volatiles. La CGT appelle à renforcer l’articulation entre santé publique et santé au travail afin de mieux répondre aux défis du changement climatique. Il est essentiel que les entreprises adoptent une démarche proactive et que les pouvoirs publics soutiennent une véritable politique de prévention, à travers des normes contraignantes et des moyens renforcés.
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