Partager la page

Publié le 16/12/2024 - 15h00

SMBVAS - JR

  • L’organisation d’évènements thématiques autour de l’adaptation à la suite de la publication du plan.

  • Autre (à préciser) : 

Depuis plusieurs siècles, nos ancêtres communs ont tous et toutes (ou presque car il y a toujours quelques irréductibles) participé à un but commun : limiter l'emprise du sauvage (habitat et donc indirectement espèces sauvage) afin d'augmenter les zones terrestres permettant les activités humaines : agriculture, urbanisation, réseaux routiers etc. Aujourd'hui, au départ de la phase de transition, il est capital et stratégique d'unir l'ensemble des acteurs et leurs dirigeants autour d'un objectif commun qui est de revenir sur ces mauvais aménagements qui étaient systématiques. Cela passe par l'arrêt des destructions d'habitats naturels (police), par la prise de conscience des acteurs et par des actions de travaux concrets. Suivant l'urgence et la gravité du problème, il est possible que le fait d'unir l'ensemble des acteurs soit impossible et trop tardif. La réglementation et l'autorité sera malheureusement une nécessité. L’atténuation des effets localement doit rapidement se matérialiser. En effet, par le passé, nous avons aménagé nos milieux aquatiques systématiquement en défaveur de notre résistance et résilience : recalibrage, rectification, déplacement lit mineur, implantation d’étangs en lieu et place de tourbières, assainissement de zones humides, pratiques agricoles forestières non adaptées, urbanisation en zone inondable d’autant plus sur les petits cours d’eau de moyenne montagne par facilité d’intervention. Ceci amplifie les effets du changement climatique par dérèglement des équilibres. Ces opérations qui peuvent remonter à plusieurs siècles nécessitent une expertise poussée afin de diagnostiquer ces modifications (ce qui passe par la formation, l’encadrement des agents et leur pérennité sur le territoire). Les inondations et les asséchements partiels de cours d’eau sont étroitement liés. Les solutions à privilégier sont la restauration des équilibres : érosion/dépôt et relation avec la nappe d’accompagnement (SAFN). Elles ne doivent pas être systématiques mais orientées sur des secteurs prioritaires ce qui passe par une connaissance optimale du territoire. Elles doivent être privilégiées sur les secteurs de tête de bassin pour des raisons de rapport entre coût financier et efficacité. Les équilibres restaurés en tête de bassin seront bénéfiques en aval car le réseau hydrographique reste le meilleur distributeur d’eau. L'action concrète par des experts en hydromorphologie doit être facilitée et privilégiée aux études de connaissances Attention, ces solutions quand elles sont employées approximativement, sans ambition technique, sans implication des acteurs locaux (social) sont néfastes car aux résultats partiels facilement soumis à la critique. Elles doivent être conduites par des experts de terrain locaux formés et encadrés, elles doivent être adaptées aux enjeux locaux et pas seulement écologique mais sociale et économique. La restauration écologique est une science, relativement récente, et doit être employée avec méthode et précaution sans systématisation de « recettes toutes faites » car ce qui est vrai sur un territoire ne l’est pas forcément sur un autre, c’est pourquoi seules les collectivités locales sont en capacité d’atteindre des résultats efficaces à moyen terme. Ne pouvant travailler seules, elles doivent être accompagnées par l’Etat qui doit leur témoigner de la confiance par l’attribution de moyens et par la diminution des démarches administratives notamment les dossiers loi sur l’eau parfois instruit par des agents moins compétents que les agents de la collectivité. La rubrique 3.3.5.0 est une avancée majeure à maintenir. Tous ensemble il est possible de le faire. Tous ensemble est impossible, il faut trouver un équilibre entre animation territoriale (collectivité) et réglementations appliquées (Etat). Chacun ses rôles et ses méthodes pour un maximum d’efficacité dans l’intérêt unique de notre pays et de ses habitants (activités comprises)