Publié le 16/12/2024 - 14h45
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[Actualiser] : Actualiser le panorama de la recherche menée en France et de ses productions sur l’adaptation et sur la mal-adaptation (une action qui augmente la vulnérabilité au changement climatique au lieu de la réduire).
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[Recherche] : Investir plus massivement la recherche sur les freins organisationnels et comportementaux qui peuvent exister dans la mise en œuvre de l’adaptation.
Il est important de na pas oublier nos possibilités d'action sur l'ATTENUATION du changement climatique notamment sur le plan local. En effet, par le passé, nous avons aménagé nos milieux aquatiques systématiquement en défaveur de notre résistance et résilience : recalibrage, rectification, déplacement lit mineur, implantation d’étangs en lieu et place de tourbières, assainissement de zones humides, pratiques agricoles forestières non adaptées, urbanisation en zone inondable d’autant plus sur les petits cours d’eau de moyenne montagne par facilité d’intervention. Ceci amplifie les effets du changement climatique par dérèglement des équilibres. Ces opérations qui peuvent remonter à plusieurs siècles nécessitent une expertise poussée afin de diagnostiquer ces modifications (ce qui passe par la formation, l’encadrement des agents et leur pérennité sur le territoire). Les inondations et les asséchements partiels de cours d’eau sont étroitement liés. Les solutions à privilégier sont la restauration des équilibres : érosion/dépôt et relation avec la nappe d’accompagnement (SAFN). Elles ne doivent pas être systématiques mais orientées sur des secteurs prioritaires ce qui passe par une connaissance optimale du territoire. Elles doivent être privilégiées sur les secteurs de tête de bassin pour des raisons de rapport entre coût financier et efficacité. Les équilibres restaurés en tête de bassin seront bénéfiques en aval car le réseau hydrographique reste le meilleur distributeur d’eau. L'action concrète par des experts en hydromorphologie doit être facilitée et privilégiée aux études de connaissances. Attention, ces solutions quand elles sont employées approximativement, sans ambition technique, sans implication des acteurs locaux (social) sont néfastes car aux résultats partiels facilement soumis à la critique. Elles doivent être conduites par des experts de terrain locaux formés et encadrés, elles doivent être adaptées aux enjeux locaux et pas seulement écologique mais sociale et économique. La restauration écologique est une science, relativement récente, et doit être employée avec méthode et précaution sans systématisation de « recettes toutes faites » car ce qui est vrai sur un territoire ne l’est pas forcément sur un autre. La recherche doit aussi être appliquée, directement sur le terrain, en partenariat avec les acteurs locaux qu’ils soient scientifiques, représentant des activités humaines, Etatique etc Les acteurs locaux doivent trouver des interprétations concrètes à court terme dans les résultats. Elles doivent apporter des réponses et non pas davantage de question qu’auparavant. Sur notre territoire quelques sujets très concrets peuvent être proposés, n’hésitez pas à nous contacter.
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