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Publié le 13/12/2024 - 14h33

Lionel

  • [Etudes comparatives] : Mener des études socio-économiques pour démontrer l’intérêt des SafN par rapport à d’autres solutions (solutions dites « grises » comme les digues, barrages, revêtements de sols, etc.).

  • [Communiquer] : Développer des campagnes de communication grand public incluant les liens entre climat, biodiversité et santé et le rôle des SafN.

PNACC -3 : La France s’adapte - Vivre à + 4°C Il est important de resituer ce plan d’action vis-à-vis du résumé en direction des décideurs du rapport 6 du GIEC : « Les actions entreprises pour atténuer le réchauffement sont jusque-là très insuffisantes. En parallèle des actions d'atténuation, des mesures d'adaptation au réchauffement climatique sont indispensables, mais elles seront sujettes à des limites croissantes à mesure que la température s'élève. Seules des actions fortes, immédiates et soutenues dans le temps, au premier titre desquelles la sortie des énergies fossiles, peuvent encore permettre de limiter le réchauffement à 1,5 °C en 2100." +4°C (en France en 2100), C’est un scénario du pire sans de véritables politiques climatiques qui se traduisent par des émissions de GES élevées, des tendances de développement pessimistes et des inégalités croissantes. Au-delà de 2050, les effets sont difficilement quantifiables … A noter qu’à l’horizon 2040-2050, les différents scénarios ne divergent pas beaucoup ce qui amènent à penser que le plan proposé se base sur : - Un scénario tendanciel « business as usual » (SSP2-4.5) - Un scénario pessimiste (SSP3-7.0) Il est facile de constater que le monde est sur une trajectoire bien loin de celle énoncée par les scientifiques pour un monde où les conséquences du changement climatique seraient supportables. Le choix fait par le gouvernement n’est donc pas surprenant d’autant plus que ce choix n’est pas contraignant concernant le type de société qu'il n'est d'ailleurs pas à même de réformer puisque par définition il est le garant de la société en place. Aussi en évitant de pousser trop loin la thématique de l’atténuation il évite de se mettre à dos une grande partie de la population qui n'est pas prête pour le changement de paradigme qui devrait s’imposer. Ce plan a deux gros défauts : celui de faire croire aux citoyens que le problème du changement climatique n’est finalement pas si terrible car 1) on peut continuer comme avant et 2) un plan sera tout prêt pour gérer les aléas pour le pire des scénarios. Il s’agit de protéger, assurer, adapter, mobiliser, connaitre, développer, publier, accompagner. C'est une vision anthropocentrée alors que l'on a besoin d'une vision bio/ecocentrée. Ce plan s’appuie sur des investissements importants, sur la science, la technologie et beaucoup sur la résilience.... On peut se poser la question comment on aura cet argent dans un scénario où le PIB est en berne. Quant à la science, elle a déjà fourni beaucoup d'informations et il suffit de voir comment le travail du GIEC est utilisé pour se poser la question de son utilité…. La résilience : comment changer sans changer…