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Publié le 06/12/2024 - 10h53

MT Gutierrez

  • [Diversifier] : Développer la production, la conservation et la diversification des graines et plants forestiers adaptés aux conditions climatiques futures (« essences d’avenir »).

  • [Equilibre sylvo-cynégétique] : Restaurer l’équilibre forêt-faune sauvage* pour favoriser la réussite du renouvellement forestier. (* L’équilibre sylvo-cynégétique a pour but de pérenniser la présence de la faune sauvage tout en conservant la rentabilité économique des activités sylvicoles.)

Une forêt composée de diverses essences d’arbres représente un réservoir plus riche de biodiversité, même s’il est difficile de mesurer toute la biodiversité d’un écosystème. Elle constitue de fait une structure plus complexe et potentiellement plus riche en habitats (FAO & UNEP 2020). On va donc potentiellement y retrouver un plus grand panel d’oiseaux, d’insectes, de champignons, etc. Ces forêts résistent également mieux aux ravageurs, qu’il s’agisse d’insectes ou d’agents pathogènes. On observe qu’à l’instar des chenilles processionnaires du pin, ces ravageurs sont souvent spécialistes d’une espèce en particulier. Or un arbre situé en forêt mélangée est beaucoup plus difficile à repérer, ce qui réduit le risque qu’il soit attaqué. Depuis 25 ans environ, de plus en plus d’études s’intéressent aux effets de la diversité des essences sur le fonctionnement des écosystèmes. La plupart révèle que cette diversité a plutôt tendance à stimuler la productivité 1 d’une forêt, que ce soit à petite ou grande échelle. Les dernières études scientifiques démontrent, qu’en moyenne, les forêts mélangées sont globalement plus résistantes et plus résilientes face aux phénomènes climatiques extrêmes comme les tempêtes ou les épisodes de sécheresse (Anderegg et al. 2018), dont l’intensité et la fréquence augmentent avec le changement climatique. La diversité des essences et de leur réaction face à ces phénomènes permettrait d’en atténuer les conséquences néfastes.